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ARmorial Monumental du Moyen-Âge
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Recherche héraldique

Paris, Hôtel d’Alençon

 

L’Hôtel d’Alençon, à l’origine connu sous le nom d’Hôtel d’Hosteriche, avait été construit en 1254 par Alphonse comte de Poitiers, frère du roi Louis IX. La résidence princière avait été bâtie en proximité de la forteresse du Louvre, construite par Philippe Auguste à l’extérieur des remparts assurant la protection de Pairs sur le côté occidental. L’hôtel d’Alphonse de Poitiers se trouvait en revanche à l’intérieur de la courtine et donnait sur la rue plus tard dite d’Autheriche ou d’Autruche. La moitié de la résidence fut achetée par Pierre d’Alençon (1251-1283), fils de saint Louis, dont l’hôtel prit le nom, et ensuite fut acquis par Enguerrand de Marigny († 1315), grand conseiller de Philippe IV le Bel et chancelier de France en 1311, qui l’aurait élargi et embelli (Sauval 1724, t. 2, p. 119). La résidence, qui avait été par la suite divisée en deux parties (le grand et le petit hôtel d’Alençon) est encore représentée, au début des années 1550, dans le plan de la ville de Paris de Truschet et Hoyau (« plan de Bâle »).

Truschet et Hoyau , Plan de la ville de Paris (vers 1550), détail avec l’Hotel d’Alençon.

A l’instar des autres résidences princières parisiennes érigées dans la même période, l’Hôtel d’Alençon devait présenter un décor héraldique et emblématique d’une certaine importance que, cependant, les sources écrites ne mentionnent pas. Nous savons seulement que, au milieu du XVIIIe siècle, une verrière armoriée fut déposée d’une maison faisant probablement partie de l’ancienne résidence (Villain 1758, p. 166). La forme « en ogive » de l’écusson décrit par Etienne-François Villain laisse croire à son origine médiévale. A ce moment, nous n’avons pas pu identifier l’armoirie décrite par l’abbé (ibid.) : d’azur à une croix de … semée de fleurs de lys d’or et cantonnée de quatre fleurs de lys du même (armoirie 1).

L’appartenance de ce décor armorié à l’Hôtel d’Alençon médiéval reste d’autant plus douteuse parce que, vers 1520, le pâté de maisons dont les hôtels princiers d’Alençon et de Bourbon faisaient partie, fait l’objet d’une opération immobilière de la part de Nicolas II de Neufville, secrétaire de finance. Ce dernier, qui avait hérité des biens de Pierre Le Gendre situé à cet endroit, avait également achété d’autres maisons et terrains pour y bâtir « un beau et somptueux logis et maison, cour, jardins, étables, greniers, etc. » (Sauval 1724, t. 3, p. 612 ; Charton-Le Clech 1993, p. 78). Il est possible que ce chantier ait entrainé la disparition d’une partie de l’hôtel médiéval, qui sera totalement abattu à la Révolution et converti en maison particulières (Marlés 1838, p. 84).

Auteur : Matteo Ferrari

Pour citer cet article

Matteo Ferrari, Paris, Hôtel d’Alençon, https://armma.saprat.fr/monument/paris-hotel-dalencon/, consulté le 16/10/2024.

 

Bibliographie études

Charton-Le Clech, Sylvie, Chancellerie et culture au XVIe siècle (les notaires et secrétaires du roi de 1515 à 1547), Toulouse 1993.

Marlès, Jean de, Paris ancien et moderne, Paris 1838.

Sauval, Henri, Histoire et recherche des antiquités de la ville de Paris, t. 2-3, Paris 1724.

Villain, Etienne-François, Essai d’une histoire de la paroisse de Saint Jacques de la Boucherie…, Paris 1758.

Photographies du monument

Armoiries répertoriées dans ce monument

Paris, Hôtel d’Alençon. Armoirie inconnue (armoirie 1)

D’(azur) à une croix de … semée de fleurs de lys d’(or) et cantonnée de quatre fleurs de lys d'(or).

  • Attribution : Armoirie inconnue
  • Position : Intérieur
  • Étage : Inconnu
  • Pièce / Partie de l'édifice : Inconnue
  • Emplacement précis : Fenêtre
  • Support armorié : Verrière
  • Structure actuelle de conservation : Pièce disparue
  • Technique : Vitrail
  • Période : Datation inconnue
  • Dans le monument : Paris, Hôtel d’Alençon

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