La Chapelle-Bâton, pièce erratique

Une fenêtre ornée d’une accolade et d’une moulure à profil arrondi encadrant la baie est encastrée dans le mur est d’un édifice à un seul étage placé à quelques mètres à nord-ouest du mur pignon occidental de l’église Saint-Pierre-ès-Liens à la Chapelle-Bâton.

Si une datation au XVe siècle semblerait supportée aussi par la forme encore « archaïque » de l’écusson (12,5 cm de haut) sculpté dans sa partie supérieure (armoirie 1), il faudra noter que les décors en accolades continuent à être utilisés bien au-delà du XVIe siècle surtout dans les milieux ruraux (Vernot 2014).

Fenêtre ornée d’une accolade armoriée. La Chapelle-Bâton, édifice rural.

La facture modeste de cette pièce laisserait en effet penser à une exécution tardive. Si l’édifice dans lequel elle se trouve est déjà présent sur le cadastre de 1834, nous ne pouvons pas exclure que cette pièce soit un remploi provenant d’un autre édifice de la zone (un bâtiment annexe à l’église ?) : la construction paraît trop humble pour avoir été ornée par un élément de ce type qui, d’ailleurs, ne trouve aucune correspondance dans l’autre fenêtre ouverte sur la même paroi.

Il faudra remarquer la présence d’un élément vertical collé à la marge supérieure de l’écu, comme pour en permettre l’accrochage au mur.

Auteur : Matteo Ferrari

Bibliographie études

N. Vernot, « La porte honneur de la maison », accès au foyer. Approches symboliques d’un lieu de passage en Franche-Comté aux XVIe et XVIIe siècle, dans Villages, maisons et château du Moyen Âge et de la Renaissance en Franche-Comté, actes du colloque (Château de Valleroy 2013), dir. L. Delobette, P. Delsalle, Vy-lès-Filain 2014, p. 119-127.

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